Extension de maison plein pied : 5 étapes pour une parfaite réussite

Il est très probable que votre maison, autrefois si parfaite, vous semble aujourd’hui étroite et n’arrive plus à convenir à vos besoins. Dans ce cas, au lieu de penser à un déménagement, pourquoi ne pas opter pour une extension de votre actuelle demeure ? En effet, les Français sont de plus en plus nombreux à penser à des travaux d’extension de leur maison plain-pied. Cette option, bien que contraignante, offre de nombreux avantages liés notamment à son caractère pratique. Pour réaliser ces travaux, il y a des préalables et des étapes spécifiques à suivre. Cet article vous en dit plus. 

Étape 1 : faire les démarches administratives nécessaires 

Une fois que vous avez l’inspiration pour agrandir une maison de plain pied, il faudra effectuer des démarches administratives obligatoires. Celles-ci varient en fonction de la taille de la future pièce que vous souhaitez créer.

  • Pour un projet d’agrandissement excédant 20 m2 ou si votre surface habitable dépasse les 150 m2 une fois les travaux d’agrandissement effectués, vous devrez demander un permis de construire auprès de la mairie de votre commune,
  • Pour un projet d’extension de moins de 20 m2, il faudra déposer une déclaration préalable de travaux à la mairie

Toutefois, avant ces diverses démarches, vous aurez impérativement à consulter votre Plan Local d’Urbanisme PLU de votre commune, vous permettant de définir vos droits en termes de constructibilité. Cela prend en compte divers éléments : les limites de propriétés, les matériaux et couleurs de façades autorisés, l’emprise au sol ou encore l’environnement à respecter.

En parallèle, agrandir une maison de plain-pied vous soumet à l’obligation de respecter la réglementation thermique (RT 2012) en vigueur. Les divers paramètres de cette norme varient en fonction de la surface à agrandir. Par exemple, pour une extension comprise entre 50 et 100 m2, seule la mesure de l’efficacité énergétique de l’habitation doit être conforme à la RT 2012. 

Étape 2 : Élaborer le plan de votre extension

Un projet d’extension représente, à part entière, un projet de construction. Il est donc impératif qu’il prenne en compte la réglementation en vigueur dans ce sens et soit mis en exergue sur un plan. Dans ce sens, vous aurez le choix entre trois types d’extension de maison plain-pied : l’extension en bois, plus universelle en raison de sa rapidité et de sa simplicité d’exécution, l’extension sur un ou plusieurs niveaux, idéale si vous disposez d’assez d’espace dans votre habitation et la véranda qui vous permet d’élargir l’espace de vie de la maison. 

Techniquement, vous aurez besoin des plans normés aux côtes de votre extension de maison pour vos démarches auprès du service en charge de l’urbanisme de la mairie de votre commune ou encore pour des demandes de chiffrages auprès d’entreprises du bâtiment. Pour un gain de temps et d’argent, de même que pour obtenir un résultat optimal, il est recommandé de faire appel à un architecte ou encore un dessinateur pour vous aider à mieux conceptualiser vos besoins.

Un professionnel pourra prendre en compte divers paramètres liés notamment à l’isolation, les façades et autres pour vous proposer un ou plusieurs projets au choix. Cette étape de votre extension de maison plain-pied peut s’étendre sur une durée comprise entre 3 et 4 semaines. 

Étape 3 : démarrer les travaux

Une fois que vous avez trouvé les artisans nécessaires à la réalisation de votre projet, que vous avez obtenu les diverses autorisations nécessaires et que le contrat d’extension est signé, les travaux peuvent démarrer. Le chantier peut être suivi par vous-même ou alors, vous pouvez choisir un maître d’œuvre pour le faire. La durée des travaux dépendra de la nature de l’extension à réaliser. Hors délais administratifs, ils peuvent s’étendre sur 3 à 6 mois. 

Tout au long du chantier, vous devrez vous assurer que les délais déterminés en début des travaux soient tenus. De même, vous devez veiller à ce que les entreprises choisies suivent scrupuleusement les plans fournis par les architectes au cours de l’étape précédente. Cette étape requiert une excellente connaissance du secteur pour pouvoir déceler les éventuelles anomalies, les malfaçons, ou encore, vérifier la qualité des matériaux achetés. 

Étape 4 : le suivi des travaux

Généralement, pour effectuer un suivi optimal des travaux pour ce type de projet, de plus en plus de propriétaires ont recours à un professionnel extérieur pour être le maître d’œuvre. Il s’agit souvent d’un BET ou d’un architecte, responsable de plusieurs aspects du projet : 

  • Informer et conseiller le propriétaire à chaque étape du projet,
  • Rédiger le cahier des charges relatives au projet,
  • Constituer le dossier de consultation des entreprises à choisir pour réaliser le projet,
  • Diriger et assurer le contrôle des travaux ;

Décider d’agrandir une maison de plain-pied nécessite une grande coordination entre une grande diversité de professionnels. Faire appel à un maître d’œuvre expérimenté, ayant une bonne connaissance de ce type de travaux représente un essentiel à la réussite de votre projet. 

Étape 5 : la fin de la construction

Ça y est, les travaux sont enfin terminés. Vous devez vous assurer que l’ensemble des demandes figurant sur les divers devis de vos artisans soient conformes. De même, il vous faudra dresser une liste des réserves éventuelles lot par lot, de même qu’un calendrier pour une levée des réserves à transmettre directement aux entreprises qui sont intervenues sur le chantier. Tous ces éléments entrent en compte pour la signature d’attestation d’achèvement qui définit elle-même le début de la garantie décennale.

Généralement, arrivé à cette étape, les entreprises sont assez réactives puisque le paiement du solde est conditionné par la levée des réserves. Une fois que les travaux sont finis, vous disposez d’un délai de 90 jours à partir de la signature d’attestation d’achèvement des travaux pour déclarer auprès des services fiscaux de votre région l’extension de la surface habitable de votre habitation. De même, vous devez en informer la mairie de votre commune.

Retenez que votre construction est considérée achevée par les services fiscaux à partir du moment où elle peut être affectée à l’usage qui lui est prévu. Aussi, vous n’avez pas besoin d’attendre que des travaux accessoires comme les revêtements au sol, la peinture et autres soient effectués avant de faire la déclaration auprès des services fiscaux.